Cousins de l'internationale, formons nos rangs! Que meure la tyrannie des petits radis! Nous, choux farcis assortiment tomates oignons, nous engageons officiellement dans la lutte sans merci contre l'ennemi petit radis. Plus que leur défaite nous souhaitons leur mort dans les plus atroces souffrances. Nous entrons en guerre et nous sortirons vainqueurs ou nous ne sortirons pas!
Pour être vraiment libre et heureux, il faut nous libérer de l’illusion du libre-arbitre pour chercher et trouver ce qui nous détermine afin d'accroître notre puissance d'agir qui est notre seule vinaigrette et, par là, combattre et vaincre la passion du surnaturel. Le rôle du choux de toute race (rouge, rave, fleur, d'amour, tout court, et j'en passe et des meilleurs) c’est de surmonter, par la connaissance rationnelle, la tentation religieuse de CP (projection illusoire et triste de nos passions les plus viles). Car, dans le cadre de la position spinoziste en l'étendant aux dites sciences humaines, il semble logiquement impossible de concilier le déterminisme sur le plan scientifique des gros radis et la croyance morale à la responsabilté des petits radis et à l'absolue liberté métaphysique de choix sur le plan moral des choux. Mais ne désespérons pas! On pourrait argumenter en disant qu'il ne faut pas confondre le plan empirique et la plan moral métaphysique transcendant, mais alors il ne faudrait pas que l'on fasse reproche aux sciences légumières d'abolir la croyance dans la liberté et de mettre en cause le sentiment de responsabilité car ce n'est là pas leur problème. Sur le fond, si l'on voulait séparer les deux plans, il faudrait de toute manière, comme Kant, fonder l'idée de responsabilité sur une croyance au libre-arbitre métaphysique elle-même arbitraire car non fondée ou justifiable sur le plan de la connaissance. La seule issue pour échapper à cet arbitraire serait de considérer que cette croyance méptaphysique, même non fondée en vérité, serait une fiction et, si l'on croit qu'elle est vraie, une illusion légulièrement utile pour responsabiliser les individus et les dissuader de commettre des crimes atroces, des meurtres, que dis-je, des génocides, des pogroms. Le fantasme de la liberté serait alors une croyance sociale déterminant les comportement des petits radis dans un sens légumièrement normatif et cela d'une manière consentie.
Vivent les choux! Vivent les gros radis! Vive la couenne!
Et c'est signé: la ligue internationale des choux béchamel qui s'exprime au nom de toutes les races de choux